Parc Koganei et musée de Tokyo-Edo

Envie de découvrir le Japon d'un temps révolu ? Le musée de Tokyo-Edo du parc Koganei permet de s'y plonger pendant quelques instants !

Mon départ pour Sapporo s'approche, mais Akihito, mon hôte à Tokyo, me propose de le suivre avec lui pour un dernier hanami (je crois que j'en aurait jamais autant vu que cette année... et c'est pas fini, puisque la floraison à Sapporo se fait plus tard !).

Le rendez-vous est pris à la gare (toujours aussi bondée et incompréhensible) de Shinjuku. Le temps d'acheter le petit bento réglementaire, et nous voici partis dans la banlieue tokyoïte, vers le parc Koganei (小金井公園).

Comme d'habitude, le choix du cerisier pour déjeuner semble revêtir pour mes amis Japonais d'une mission de la plus haute importance, mais nous en trouvons rapidement un. Ca commence déjà à être la fin sur Tokyo, mais c'était l'occasion d'admirer une véritable neige de pétales blanches, qui donnait une atmosphère encore plus particulière au lieu.

Musée Edo-Tokyo

Au sein même du parc se trouve le musée Edo-Tokyo Open Air. Divisé en 3 ambiances distinctes, il permet de se plonger dans le Japon d'Edo (~ 1600 - 1868). Hélas, la guerre et les nombreux séismes ont ravagés la plupart des monuments historiques de la ville, et ce musée permet d'en admirer quelques reconstructions.

La première partie présente diverses maisons de fermiers ou de guerriers. La seconde est dédiée à des maisons de style occidentales (post-Edo) qui représentent le mouvement "modernisme" au Japon, qui était vu par les Japonais comme une avancée vers un monde plus "civilisé".

Mais la partie la plus intéressante est sans nul doute la 3ème, qui reproduit une petite ruelle, avec des reconstructions de bâtiments datant de l'époque Edo et Meiji. On y retrouve même un sento à l'ancienne !

Le plus sympa est d'admirer les façades, tranchant avec le style japonais traditionnel. Appelés kanban kenchiku, ces facades de style occidentale ne sont en fait que des "caches misères" : l'intégralité du bâtiment est en bois, mais la facade en jète pas mal ! Le but était évidemment d'imiter le style occidental, perçu alors comme "moderne".

Coup de bol, le jour de notre venue, un matsuri (festival) avait lieu dans le parc du musée : le sakura matsuri (il se déroulait cette année du 31 mars au 1er avril).

Ici, une scène avait été installée et différentes performances s'enchaînaient (chant, karaté, danse...). J'ai toujours adoré l'ambiance des matsuri japonais. Car même si l'alcool coule souvent à flot, ça reste des endroits familiaux, avec beaucoup d'enfants et, Japon oblige, on n'y sent jamais une once d'agressivité (un Japonais bourré restant un Japonais ! 😂).

Et les stands de nourriture donnent toujours lieu à des scènes particulièrement photogéniques. Ce matsuri disposait en plus de stands de nourriture de différentes régions du Japon, de quoi en ressortir bien rassasié !

Un petit festival que je vous recommande donc chaudement si vous êtes de passage sur Tokyo pendant les cerisiers (à vérifier la date, qui doit changer sûrement tous les ans). C'est en tout cas bien plus authentique que Ueno ou les gros autres spots de Tokyo.

Comment aller à

Musée Edo-Tokyo

  1. Prendre la ligne Chuo et s'arrêter à Musashi-Koganei (武蔵小金井).

Avant de rentrer, nous nous arrêtons à Shinjuku. Il faisait déjà nuit noire : le meilleur moment pour observer Tokyo de plus haut. Contrairement à la Tokyo Tower et la Skytree, payantes, il existe un autre spot entièrement gratuit : le Metropolitan Government Building (ouvert jusqu'à 23h).

On peut y avoir une vue panoramique sur tous les bâtiments principaux, dont les fameuses Tokyo Tower, la Skytree ou la tour de télécommunication Docomo Tower (qui, d'après mon hôte japonais, est entièrement vide et creuse à l'intérieur !).

Puis nous faisons un dernier petit détour dans la rue Omoide Yokocho, près de la sortie est de Shinjuku. Il s'agit de deux petites ruelles (dont une tellement étroite qu'on y passe à peine à deux) jonchées de petits restaurants typiques (ou l'on y boit, beaucoup, beaucoup, beaucoup... jusqu'à en perde la mémoire, d'où sûrement le nom, omoide - 思い出 -, signifiant "souvenir").

On appellerait ça sûrement des coupes gorge en France, mais au Japon, il n'y a évidemment aucun problème à s'y balader !