Hanami à Tokyo, édition 2018

Comme chaque année, vers la fin du mois de mars, les cerisiers sont en fleur ! L'occasion pour tous les Japonais (et les touristes) de s'adonner au hanami, la contemplation des cerisiers.

Hanami, ou 花見 en japonais, signifie littéralement "voir les fleurs". Chaque année, les télévisions japonaises ne parlent que de ça, relayant toute autre actualité au second plan. Dès que les cerisiers (qui ne produisent d'ailleurs pas de cerises !) commencent à fleurir, les japonais se regroupent dans les parcs ou jardins afin de déjeuner (ou boire jusqu'à plus soif, ce qui donne souvent quelques scènes assez surréalistes !).

Il existe de très nombreux spots pour admirer les cerisiers partout au Japon, et notamment à Tokyo. Ayant la chance de séjourner actuellement chez un Japonais passionné, je me suis laissé guider...

Shinjuku Gyoen

Après avoir acheté notre bento à la gare, nous nous sommes rendu au Shinjuku Gyoen. Contrairement à la majorité des jardins japonais qui se terminent par kôen (公園), le suffixe gyoen (御苑) indique qu'il appartient à la famille impériale.

Il est à peine 10 heures que déjà une file d'attente s'est déjà formée. Heureusement, Japon oblige, personne ne se bouscule. L'entrée vaut 200 yen (à peine 2 euros) et, contrairement à d'autres parcs comme Ueno, l'alcool est strictement interdit. L'ambiance y est donc plus familiale et calme qu'ailleurs.

Reste maintenant le choix cornélien : où s'asseoir afin de profiter du meilleur point de vue pour le hanami ! Il nous a fallu pas moins de 15 minutes et 3 tentatives infructueuses avant de trouver notre point d'attache ! Je vous recommande évidemment de manger sur place en achetant un bento à la gare (à la gare de Shinjuku, la petite boutique Kinokuniya en vend des très bons !).

Le parc est absolument immense et les cerisiers en très grand nombre. Certaines espèces sont moins communes, comme le shidarezakura (枝垂桜), qui ressemble à un saule-pleureurs en cerisiers !

Le parc regorge également de différents jardins, dont un jardin japonais, sympa mais très loin d'égaler d'autres jardins japonais que j'ai pu visiter !

Comment aller à

Shinjuku Gyoen

  1. Allez à la station Shinjuku (ligne Yamanote) et prenez la sortie sud-est (東南口).

Sanctuaire Yasukuni

Nous avons ensuite poursuivi notre chemin au sanctuaire shinto Yasukuni, sanctuaire hautement polémique et critiqué par la Chine et la Corée, puisque dédié aux morts pour la patrie, et notamment des "criminels de guerre" de la Seconde Guerre Mondiale. Le sanctuaire dispose d'ailleurs d'un des rares musées militaires du pays, avec notamment un avion de technologie Japonaise, le "zero-sen", qui servait pour les kamikaze.

Cet aspect polémique mis à part, le sanctuaire dispose d'immense torii absolument impressionnants, et de petites échoppes vendant du amazake, boisson traditionnelle légèrement alcoolisée à base de riz fermenté. Mais, en période de floraison, ses cerisiers présentent un certain intérêt.

Mon hôte Akihito m'expliquait notamment que le sanctuaire abrite plusieurs "cerisiers tests" (ils sont d'ailleurs bien mis en avant), scrutés très attentivement par les professionnels afin d'estimer la floraison sur Tokyo !

Comment aller à

Sanctuaire Yasukuni

  1. Allez à la station Kudanshita (ligne Yamanote).

Chidori-ga-fuchi

En sortant du sanctuaire, nous avons ensuite longé le canal Chidori-ga-fuchi (il suffit de suivre la foule !). Et là, le spectacle est assuré : des dizaines de cerisiers en fleurs, suspendus sur la rivière !

Pendant le pic de la floraison (souvent de fin mars à début avril), tous les cerisiers sont éclairés et rendent le lieu absolument magique. Je vous conseille vivement de louer une petite barque (800 yen, environ 7 euros) dès que la nuit est tombée !