Découverte de la côte de Shakotan

La péninsule de Shakotan, qui s'étend sur près de 30 kilomètres dans la mer du Japon, est une destination facile d'accès depuis Sapporo. La côte préservée d'Hokkaido permet d'y admirer quelques jolis paysages.

Après un début d'été catastrophique constitué de pluie, de pluie et de pluie, le mercure s'est enfin décidé à grimper un peu... L'occasion de profiter de ce mois de pause à l'école pour faire un peu de tourisme dans Hokkaido.

Hélas, le réseau ferré d'Hokkaido n'étant pas aussi développé que dans le reste du Japon, on se retrouve vite limité. Reste le bus ! Et pour cause, les Chuo Bus organisent chaque jour des dizaines de sorties organisées, l'occasion de se laisser guider le temps d'une journée. Pour réserver, rien de plus simple : il suffit de se rendre sur le le site officiel et de s'inscrire à la visite qui vous intéresse.

Il suffit ensuite de se rendre le jour J au guichet des bus (situé dans le centre commercial ESTA près de la gare de Sapporo). Pensez à réserver un peu en avance si vous prévoyez de choisir une visite le week-end : les bus sont vite pleins !

Pour ma part, j'ai choisi un petit tour dans la péninsule de Shakotan. Situé à l'ouest d'Hokkaido à une centaine de kilomètres de Sapporo, la péninsule de Shakotan était autrefois un important lieu de pêche.

Distillerie Nikka

Mais avant, petit détour à la distillerie de whisky Nikka située à Yoichi. Sûrement tout autant respecté pour son saké que pour son whisky, le Japon est aujourd'hui, avec l'Ecosse, une des références en matière de whisky, Nikka en tête.

Il est possible de visiter la distillerie, mais je n'en ai hélas pas eu le temps. La distillerie dispose également d'un joli musée (hélas en Japonais pour la majeur partie), qui revient sur l'histoire étonnante du whisky au Japon. Masataku Taketsuru, qui n'avait comme rêve que de créer le meilleur whisky au monde, est parti Ecosse en 1918 afin d'apprendre le processus de distillation. Il revient au Japon 2 ans plus tard, accompagné de Rita Cowan, la fille d'un médecin de Glasgow.

Bien qu'originaire du sud du Japon, Masataku Taketsuru décide de s'installer à Yoichi (Hokkaido), dont le climat et les paysages étaient, selon lui, les plus proches de l'Ecosse.

Mais, évidemment, à l'instar des distilleries écossaises, le plus important restant... la dégustation ! Entièrement gratuite, elle permet de goûter à deux whisky (Super Nikka et le Singlemalt Yoichi), ainsi qu'un vin de pomme absolument délicieux et sucré. Ici, contrairement en Europe, on vous recommande de déguster au précieux nectar en y ajoutant plusieurs glaçons, ou en y ajoutant du soda (le fameux highball japonais, qui constitue sans nul doute la manière favorite pour déguster le whisky au Japon). Je décide toutefois d'y aller à l'ancienne, sans artifice !

Cap Shakotan

Nous reprenons ensuite le bus direction le cap Shakotan. Après avoir traversé un petit tunnel sombre, on y découvre d'immenses colonnes rocheuses en plein milieu de la mer. Hélas, le temps est gris ce jour-ci, et un autre voyageur, venu de Tokyo pour échapper à la chaleur suffocante, m'explique qu'en cas de grand soleil, on peut y admirer le "bleu de Shakotan" (積丹ブルー), un bleu azur qui rappelle les plages d'Okinawa.

Mais pas le temps de s'éterniser, il est déjà temps d'aller manger ! Nous mangeons dans un petit restaurant, non loin de là. Le repas était absolument délicieux. Au menu, soupe de crabe (la spécialité de la région), sashimi de saumon, maquereau, et différents assortiments de fruits de mer... L'occasion de discuter également un peu en Japonais avec mes compagnons de voyage du jour.

Cap Kamui

Nous longeons ensuite davantage la côte pour nous rendre vers le cap Kamui. Considéré à l'époque comme un endroit très dangereux, cette falaise rocheuse assez impressionnante et longue de près d'un kilomètre (comptez une bonne quarantaine de minutes pour l'aller-retour).

Il faut d'abord y franchir un petit torii, qui marquait, à l'époque, la délimitation au delà de laquelle les femmes n'avaient pas le droit de rentrer (à l'époque, beaucoup de lieux sacrés étaient en effet interdits d'accès aux femmes).

L'extrémité permet d'y admirer d'autres colonnes rocheuses posées au milieu de la mer. La encore, le ciel commençait à être menaçant et je n'ai pas pu profiter du bleu turquoise de l'eau, mais la balade restait quand même très agréable !

Dommage toutefois que les petites criques au tour soient assez sales et jonchées de déchets (ce qui semble être hélas une habitude très Japonaise...).